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COB Capoeira Ou Bicicleta

Le rêve

Le projet « Capoeira Ou Bicicleta » est un rêve, que la capoeirie verra peu à peu s’immiscer dans sa réalité. Tout a commencé avec une suggestion. Ceux qui me l’auront faite sauront se reconnaître :

« Tu aimes la géographie, tu aimes la capoeira. Pourquoi ne mélangerais-tu pas les deux ? »

Bien sûr. Voilà la suggestion qui fit commencer le rêve. Un mélange de Jean-Pierre Augustin et de Mestre Acordeão. Il m’en a fallu du temps, des marches à gravir, pour peu à peu voir le rêve devant mes yeux. Imaginez vous en bas des escaliers.

Premier escalier – Level Tour Montparnasse : Devenir humaniste. En l’occurrence, j’ai enduré trois années de prépas de lettres. C’était un épanouissant casse-tête. Au bout du compte, je me suis retrouvé qualifié en deux langues étrangères (non, pas le portugais), capable de décrypter des cultures, et de rédiger n’importe quoi en un temps record sans mettre un chat sur mon clavier. Je n’avais vraisemblablement pas reçu mon compte de géographie.

Deuxième escalier – Level Tour Eiffel : Devenir Géographe des Sports. Je n’avais pas encore eu l’idée de monter mes escaliers en vélo, mais j’ai fait la rencontre de bonnes personnes (plus que des chercheurs ressources, des amis, des inspirateurs). D’abord Claudia, à qui j’ai lancé que je voulais faire la carte du monde des groupes de capoeira en un Master. Puis Mickaël, qui m’a ouvert les portes de la recherche en STAPS. Mon travail de chercheur n’a pas commencé de manière folichonne, j’étais devant mon poste, assis ou en bananeira devant mon ordinateur, avec le but de recenser tous les groupes de capoeira de Paris intramuros. Ça s’est bien passé, la capitale était plutôt ouverte, et j’ai reçu l’aide de fantastiques capoeiristes auxquels je redis Obrigado.

Arrivé au deuxième étage de Tour Eiffel, il vous reste encore 991 marches à franchir avant d’arriver au sommet. Nul ne peut les franchir, sauf s’il a le passe-droit des réparateurs d’antennes. Ce passe-droit a été mon vélo, avec lequel je pouvais parcourir l’ensemble de l’Île-de-France pour interroger des capoeiristes à propos de leurs entraînements, leurs territoires, et leurs relations. Ma première étude s’est élargie à l’Île-de-France. J’ai fait la rencontre d’autres capoeiristes-chercheurs qui eux aussi avaient eu un passe-droit : Adriana, Gina, David. Mon Mémoire à vu le jour en septembre 2022 : O pequeno mundo da capoeira. La spatialisation du réseau des grupos de capoeira francilien pendant le COVID-19 (2019-2022).

Troisième Escalier – Level Tour Saint-Jacques … de Compostelle ! J’ai commencé mon année préparatoire à la thèse avec un voyage fantastique de Paris à Nuremberg, où j’allais retrouver un ami. Je voulais en même temps mettre à l’épreuve ma méthode d’ethnographie à vélo, développée l’année précédente, à la France et aux frontières européennes. J’ai été touché au coeur par l’accueil et les aides que les personnes sur ma route m’ont apporté. Bien sûr. Il faudra que je raconte ce voyage, sa publication arrivera un jour ou l’autre ! En suivant les grandes villes françaises, je croisais souvent des pèlerins.

En revenant à Paris, j’ai trouvé une offre de service civique à la FSCF, notre grand sponsor avec le COB. J’ai eu l’occasion de découvrir l’envers des décors de le fédération sportive, et de belles équipes de randonnée réparties sur toute la France. Entre-temps, j’ai eu l’occasion d’échanger davantage avec deux grands chercheurs ayant étudié la capoeira : Jean-François Loudcher et Monica Aceti. Grâce à mes nouveaux codirecteurs, ma recherche allait certainement s’orienter vers les STAPS.

Avec l’aide de Jean-François, Monica et Claudia, je rédige un, puis deux projets de thèse. L’épreuve des contrats doctoraux. La dernière marche avant le rêve de « Capoeira Ou Bicicleta ».

Depuis le 13 septembre 2023, j’ai atteint le sommet des trois Tours parisiennes. Je parcoure à vélo la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, par intérêt scientifique.

La recherche

Je suis géographe-sociologue-stapsien (quel est ce Pokémon me direz vous!) car j’étudie trois phénomènes.

  1. Les migrations des capoeiristes vers l’Europe, en Europe, et le contexte spatial de leur pratique. Je souhaite voir s’il existe des comportements socio-spatiaux dominants dans le monde social des capoeiristes, si des migrations de capoeiristes sont dues au fait qu’il s’identifie comme urbain, rural, brésilien, breton, lombard…
  2. La formation du petit-monde de la capoeira.
  3. L’intégration des capoeiristes en Europe. En plus détaillé, je veux savoir ce que la capoeira a apporté à l’Europe depuis les années 1970, et ce que l’Europe a apporté à la capoeira.

Les objectifs

Mon objectif premier est d’ordre scientifique.

Mes objectifs secondaires sont nombreux. Lors de mes terrains de capoeira-vélo, je souhaite faire la promotion des deux activités sportives phares de ma recherche. Mon choix du vélo est une démarche écologique et favorable à la conservation des patrimoines paysagers et historiques. Les photos que vous verrez narreront mes péripéties, les beaux endroits, les monuments, les curiosités et mes rencontres avec des capoeiristes et des compagnons de route.

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