Ijexá
Faz parte da dança do negro
Ijexá
Faz parte da dança do negro
O nego é nago
O nego é nago
O nego é
(Refrain)
O nego é nago
O nego é nago
(Relance) O nego é…
(Relance) Isso mudou…
(Relance) Nego specialista…
(Relance) Campiã de boxe…
(Relance) E governador…
(Relance) Nego presidence…
(Relance) Mestre de Capoeira…
(Relance) Mandela Mandela Mandela
Peço atenção ao senhores Pra dar um recado a nação Sobre a arte da capoeira Cultura que transforma o cidadão Nosso projeto nosso movimento Busca resgatar a dignidade Nossas origem e a nossa história Capoeira é glória é brasilidade
Berimbauê Balancê Berimbauê o xaxa É um a um meu xodó Vem dança no forró capoeira
Berimbauê Balancê Berimbauê o xaxa É um a um meu xodó Vem dança no forró capoeira
Projeto Equilíbrio pioneiro Na arte de unir de valorizar O ser humano suas tradições Vai a um reggae, gafieira, vamos xotear A cultura ferve, o amor se vive Não à violência, hoje eu quero é paz
O forró já um movimento social É cultural e é verdadeiro O forró já um movimento social É cultural e é brasileiro
Berimbauê Balancê Berimbauê o xaxa É um a um meu xodó Vem dança no forró capoeira
Berimbauê Balancê Berimbauê o xaxa É um a um meu xodó Vem dança no forró capoeira
Amis voyageurs et capoeiristes de toutes trempes, je vous présente ici le terrain de thèse qu’il me plairait de faire pour les années 2024 et 2025. Il s’agit d’une enquête ethnographique multi-située réalisée à vélo, tel un nomade, voyageant d’association de capoeira en association de capoeira.
Mes prochains terrains, vers la Suisse et l’Allemagne, sont prévus du 3 avril au 31 mai 2024.
Plus qu’une présentation avec de grands discours de tous les trajets que je voudrais faire, mes cartes de trajets parlent d’elles même. Je vous laisse donc face à elles.
Si vous êtes intéressés pour effectuer un petit bout de chemin, aller à un cours, ou faire un voyage entier en ma compagnie. N’hésitez pas à me contacter, ou manifestez- vous en commentaire.
Pour information, j’ai réalisé récemment l’un de mes terrains non-prioritaires en région Centre Val-de-Loire, celui-ci ne figure pas sur la carte.
Le tableur des groupes à rencontrer est toujours visible sur l’ancienne adresse : < https://cob-capoeira.com/les-explorations-de-forasteiro/ >. Comme vous avez pu le constater, ce ne sera finalement pas tout de suite que l’on fera la Loire à vélo !
En effet, les températures ne sont pas encore passées au négatif ; une occasion pour moi de réaliser un très court voyage deux-en-un. Beauvais m’avait semblé être une ville partagée par plusieurs groupes de capoeira : Falcão Bahia Capoeira, le groupe de Mestre Swing, et Iroko Capoeira, dont j’avais récemment appris l’existence par les réseaux sociaux.
Je prends ma tente, la capoeira mobile et mon dîner dans une sacoche. Après les cours de cet après-midi pluvieuse, je file à la Gare du Nord. Arrivé à Beauvais, les monuments se sont préparés pour l’Armistice. Je vais voir Iroko Capoeira à la salle Bruno Metsu.
Bonne ambiance chez Iroko. J’ai fait la connaissance d’une famille fan d’arts martiaux, en plus d’apprendre l’histoire de l’association par Instrutor Salsicha. Elle existe depuis 13 ans en réalité, mais elle a reçu plusieurs noms au cours de son histoire. Pour le cours mixte adultes – enfants, Salsicha nous initie au jeu Amazonas, avec la contrainte d’imiter certains animaux. Nous faisons ensuite un jeu au sol avec obstacles, puis une séquence qui transitionne queda-de-rins et corta-capim.
Je quitte la compagnie et cherche un endroit où dormir. J’avais repéré d’avance une aire de campings cars au sud de la ville. Je demande au cas où à des jeunes, dans un bar, s’ils connaissent un autre lieu de camping sympa. Ils m’indiquent les étangs à l’Est de la ville. J’irais là si l’aire est fermée.
Tant mieux, elle était ouverte. J’installe ma tente à la nuit noire, j’attache mon vélo à une rambarde, mange mon dîner, et dors en grelottant quelques peu.
Le matin se lève vers 7 heures. Je sors de ma tente avec les mains engourdies par le froid. J’arrive quand même à remballer mes affaires, la tente à l’arrière du vélo, les provisions dans les poches arrières. Je circule en casque et pyjama dans Beauvais, dont je parviens mieux à apprécier le patrimoine.
Une façade de la cathédrale de Beauvais
J’ai 14km à faire ce matin. C’est peu, mais la rosée du matin à mouillé toutes les routes. Où que je roule, je me sens ébloui si je la regarde. À la fin d’une descente, j’ai un accroc avec une voiture. Mes freins n’ont pas autant fonctionné que ce que j’espérais.
Le festival de Mestre Falcão a lieu au gymnase intercommunal de Bailleul-sur-Thérain à partir de 9h30. Ce n’est pas le seul lieu de cours du groupe : ils sont aussi à Pontault-Combault et à Beauvais même. Le gymnase est très spacieux et équipé de salles à tatamis. Je retrouve Mestre Waguinho, Cabeção, et de nombreux enseignants originaires de Bahia. J’avais déjà vu Mestre Perigoso et Leo Modelo. Je ne connaissais pas Mestre Índio de Lyon. Mestre Carlinhos, le Mestre de Mestre Falcão, est la personnalité mise à l’honneur. J’ai l’occasion de parler avec lui un peu au cours de la journée. Parmi les personnes que nous connaissons à l’Ouest, je vois Pipoca, son ami Enzo et son oncle Mestre Foguete.
Le stage du matin se passe avec Contramestre Paciência et porte sur les placements de Vingativa. Nous passons ensuite à la roda en jeux unique, puis multiples à 3 duos de partenaires.
Carcaju arrive après les rodas. Après manger, nous allons faire un stage de Jujitsu brésilien avec un ami de Mestre Falcão champion d’Europe. Je lutte avec un ado du groupe Ginga Bahia.
Tony arrive à la fin du stage de Jujitsu. Mes deux professeurs ont l’occasion de jouer dans la roda de 15 heures, les deux se retrouvent face à Falcão.
Je fais mon dernier stage de la journée avec Formada Sara. Le thème est “placer une arrastão sur une meia lua de compasso”. Comme les 16h30 approchent, je pars faire une photo devant le logo de Falcão, tout en préparant mon vélo.
Je prends un dernier en cas avant de faire 38km vers Creil, ce qui me donne l’occasion d’échanger avec Graduado Salsicha, un vieil élève de Falcão.
Je pars à 17 heures. Le début de la route est plutôt agréable… si seulement le soleil couchant pouvait durer toute la nuit ! Nous sommes en hiver. La nuit est rude, et les péripéties que j’ai traversé me l’ont rappelé.
En dépassant la ville de Mouy, je sens mon pneu arrière qui croule. Je me mets aux abords d’un lampadaire pour réparer ma monture. Pas le temp de mettre une rustine, je prends une chambre à air neuve. Après une demi heure de réparations retardantes, je reprends la route. Je monte jusqu’à arriver à une intersection avec un chemin forestier que j’ai du mal à distinguer. J’avance un peu à travers les bois pieds à terre, ou plutôt pieds à gadoue.
À partir de ce moment, je constate que mon frein arrière ne fonctionne plus. Il en a traversé des épreuves aujourd’hui. Peut être que les manips de ma réparation en plus de l’accident du matin ont fini de l’achever.
Sur la route vers Creil, je vois un magasin de légumes de nuit, une infrastructure intéressante faite de casiers hébergeant des salades, courgettes et autres tubercules.
Approchant Creil, les lumières des grues remplacent les étoiles. Il est 19h30 et mon train est à 20h30. J’ai le droit à une heure pour mener ma dernière petite enquête.
J’ai appris qu’un groupe de capoeira nommé Capoeira Xamã donnait des cours aux alentours de Creil. Comme ma route passe par Nogent-sur-Oise, la ville voisine, je m’arrête dans les gymnases pour savoir lequel d’entre eux accueille la capoeira. Un gardien me dit : “Vous ne trouverez pas la capoeira dans notre ville, mais je suis sur qu’il y en a à Villers-Saint-Paul.” Le dojo de Villers-Saint-Paul, Gymnase Gaston le Pite, est à 20 minutes de route. Je ne peux malheureusement pas m’y rendre au risque de rater mon train. Je décide donc de me rendre à une autre adresse de Xamã Capoeira : le gymnase Jules Uhry, à 5 minutes de la gare. Pour vous y rendre, vous passerez juste à côté du campus de l’IUT de Creil et de la Statue de la Paix. On a une belle vue nocturne sur les berges de l’Oise à cette heure-ci.
L’IUT de Creil
Le gymnase Jules Uhry était noté comme lieu siège de l’activité de Xamã Capoeira sur les sites associatifs de Creil. À l’entrée, je ne vois pas l’annonce des créneaux des cours, car le gymnase est fermé. J’ai cependant pu voir que des cours de Jujitsu brésilien étaient là aussi proposés.
Il est 20h20. Vite, je ne dois pas rater mon train. Avec empressement je regagne mon logement à Saint Denis.
Au camping de Chartres, je me réveille à 8 heures, même si je pensais faire une grasse matinée. Cela me laisse le temps d’aller acheter mes dernières provisions en ville, ainsi que des boissons énergisantes.
L’après midi, je retrouve un peu de sommeil, je m’endors sous le saule, sous ma tente. Je quitte le camping vers 18 heures, après l’appel d’une grande amie. Je vais à la salle du cours de Professor Vermelho, du grupo Comunidade de Escudos e Pesquisas da Capoeira, à proximité d’une zone résidentielle et d’un skatepark. De dehors, j’entends un berimbau, j’entrevois des mouvements de jambe circulaires à travers les murs métalliques troués de la structure.
J’attends un peu dans le hall, certaines personnes entrent dans la salle, je me joins à eux, Vermelho me permet d’entrer. Le précédent créneau horaire correspondait au cours des adolescents, des jeunes du groupes restent pour le cours adulte.
Deux exercices intéressants : un échauffement cardio avec les mouvements de mains (galopantes, palmas, mão de baixa para cima), et sur les placements de la vingativa à partir de tous les mouvements circulaires hauts imaginables. Le cours de Vermelho n’est pas le premier à être apparu à Chartres, mais il est actuellement le seul à proposer de la capoeira en ville.
Le cours fini, je reste un peu avec l’une des élèves qui cherchait à éteindre toutes les lumières du bâtiment, une tâche plutôt complexe. Après avoir mangé un bout et mis des lumières sur mon vélo, je quitte Chartres. Il est 23h. Je dois faire 40km avant d’arriver à Rambouillet.
Les lampes du vélo suffisent tant que les lampadaires sont allumés, mais pas à la nuit noire. À Coltainville, je me décide à me vêtir de plus de lumière, ainsi que d’une lampe frontale pour regarder en périphérie de ma direction. Sur ma route, je croise une famille de sanglier. En me rapprochant de l’Île-de-France, les routes deviennent de plus en plus sombres. Je n’ose plus traverser les chemins champêtres. Je me risque à aller dans une forêt.
J’entends des hurlements, des meuglements au fond de la nuit qui résonnent à travers les arbres. Est-ce le yéti, ou un ours qui souffre, probablement juste une vache, mais je cherche vite un chemin pour me sortir des feuilles.
Le décor dans lequel j’étais plongé avait finalement un côté féérique de jour, mais la nuit attire une telle méfiance dans les formes, qu’on ne peut s’empêcher d’imaginer l’improbable. Je n’avais pas peur, mais la crainte me prenait d’être à tout moment face à l’inattendu émergeant de la nuit.
Je retrouve des routes bétonnées, des formes cubiques familières de hangars, de citernes et de maisons. Me voilà dans une autre commune éclairée nommée Gallardon.
De jour, cette ville est célèbre pour la ruine de sa tour penchée. De nuit, celle-ci n’est qu’une ombre lointaine, comme un obstacle contourné par des rues.
Pour aller à Rambouillet, il faut prendre un chemin jouxtant les rails du TER qui se rend plus loin en région Centre. J’arrive vers la lumière urbaine après un dernier chemin de terre. En ville, les espaces d’ombres correspondent aux grands jardins qui entourent le château. Les lieux religieux restent toujours éclairés, comme les salles de capoeira.
La salle du grupo Capoeira Senzala do Mestre Tyson à Rambouillet. Ils donnent aussi des cours le lundi soir. La roda était finie…
Il est 2h du matin. Je pensais pouvoir prendre un bus de nuit pour retourner à Paris. Les trajets que j’avais vu sur le site de la RATP ne se font plus. Quel dommage. J’attends deux heures à la gare pour prendre le premier Transilien à 4h40. Je résiste au sommeil et je commence à prendre froid. Quand je rentre dans le train, je ferme les yeux, mais mon coeur bat vite. Je m’interdis de dormir.
Je regarde mon téléphone, sur Instagram, je vois passer l’annonce d’un cours de capoeira à Bracieux par Mestre Bicudo. Je ne suis pas allé dans cette ville, mais je prends l’adresse en note.
Arrivée Paris Montparnasse, destination finale Stains. Je retrouve mes monuments parisiens comme ligne d’arrivée. Aujourd’hui, je dormirai pour fêter mon arrivée.
De Cloyes à Chartres, il me reste peu de kilomètres, mais beaucoup de choses à voir.
Nous sommes dimanche, donc pas de capoeira aujourd’hui. A la place, j’ai fait une overdose d’églises.
Le Château de Montigny-le-Gannelon, près de Cloyes
Première étape, Châteaudun. J’y ai pris mon temps. En y arrivant, je savais que j’y verrais beaucoup de patrimoine. J’y ai fait mon petit parcours. Je souhaitais commencer par le château, mais mon attention fut prise par une animation advenue près de l’église romane 200 mètres avant. Un bâtiment officiel, style parisien du Second Empire abritait une vaste collection d’objets rares. Un super-antiquaire ? Non, une brocante, tenue par le maître local de la brocante Julien Cohen.
Ces curiosités m’en ont déjà mis plein les yeux. En sortant de la brocante, trois personnes qui discutaient ensemble m’interpellent. Je ne passe pas inaperçu avec mon gros sac de randos. Il s’agissait du maire de la ville et ses adjoints. Je leur dis que je suis un cycliste de passage qui fait un tour des régions de France. Ils m’encouragent à aller voir le site des grottes de la ville et la belle vue du promontoire de la ville.
Monsieur le Maire m’a laissé ses contacts et m’a montré de très belles photos de Châteaudun de nuit. <www.ville-chateaudun.fr>
Je continue ma route de village en village. Je m’arrête un peu à Bonneval qui a un très beau cours d’eau.
L’église de Meslay-le-Vidame
Après une longue descente fort rapide, je vois au loin la grande cathédrale. C’est Chartres, l’étape finale de ce court voyage qui m’aura quand même laissé le goût de l’épreuve.
Dans la ville, la cathédrale est loin d’être le seul lieu religieux. Je suis allé dans quatre églises de la ville au total. Avant d’aller au camping, j’entends bien faire une halte à la cathédrale, et au musée juste à côté. Beaucoup de scouts se sont réunis au centre-ville. Dans le musée, je rencontre des membres de l’association L’Instrumentarium de Chartres. Ils jouent avec des instruments médiévaux inspirés des sculptures de la cathédrale. À l’église Saint-Aignan, je rencontre un pèlerin cycliste en civil qui me décrit les “bons plans” accordés aux pèlerins sur les trajets en Europe.
Après mon tour en ville, je retourne camper. Le camping propose des réductions sous réserve de présenter un crédencial. Je retrouve un couple de cyclistes hollandais, que j’avais précédemment rencontré près d’Orléans, lorsque je m’installe.
Je réfléchis à devenir pèlerin. Demain, je prévois de faire une grasse matinée jusqu’à midi. Il s’agit d’être alerte pour le dernier trajet.